Takuya Kuroda – Fly Moon Die Soon

LA surprise de cette fin septembre se passe entre un artiste japonais et un label anglais. Le trompettiste Takuya Kuroda enrichit le catalogue de First Word Records avec Fly Moon Die Soon. Un retour dans les radars qui aura nécessité deux années maturation.

Le natif de Kobe s’est frayé un chemin jusqu’au devant de la scène US. A l’issue de sa formation à New-York, il fut propulsé par ses collaborations avec José James, dans les album Blackmagic et No Beginning No End. ou encore DJ Premier, au sein du liveband The Badder.

Sa solide réputation dans le jazz et les genres affiliés tient également à sa griffe et sa sensibilité, que l’on retrouve dans ses projets solo, notamment Rising Son, quatrième album mais première grosse sortie qui l’a révélé au monde.

Il m’a fallu deux ans pour faire cet album. J’ai réalisé en 2018 que je ne pouvais plus faire d’albums de la même façon. Je me suis offert un cadeau d’anniversaire en calant deux jours de studio à Brooklyn avec seulement Todd Carder (ingé-son) et moi-meme.

Takuya Kuroda | Bandcamp

Deux jours de studio qui ont enclenché le processus créatif du LP. Un album où deux modes d’enregistrement qui se confondent et se complètent. Une partie produite aux machines et une autre plus organique avec des invités tels que Corey King et Alina Engibaryan. Une alchimie où s’entremêlent les bases et les directions nouvelles, à l’image de ses reprises des classiques Sweet Sticky Things (Ohio Players) et Tell Me A Bedtime Story (Herbie Hancock).

Deux années à passer au crible chaque partie, à scruter voir et revoir chaque note. Avec à la fois le soucis du détail et la volonté de capter l’attention dès les premières secondes d’écoutes, Takuya Kuroda donne une belle suite à Rising Son, qui marque son évolution depuis 2014.

Du post-bop à des incursions soul, funk, hip-hop, voire afrobeat, une photographie du présent, à découvrir ici :

Written by LGTDZ